Objection de la navette et du missile

Mon approche n'a pas vraiment besoin de la validation de la science actuelle, car elle ne fait que reprendre des diagrammes d'espace-temps déjà reconnus par elle. Elle montre seulement, de manière imparable, que la science, depuis la naissance de la relativité restreinte, n'a pas été jusqu'au bout de son interprétation des choses. En effet la prise en compte de l'existence des corps, dans certains de ces diagrammes, aboutit à des contradictions. Ce qui nous conduit, de manière incontournable, à la remise en cause du postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière (voir ci-dessous). La nécessité d'un nouveau cadre conceptuel pour la physique se trouve alors en perspective.

Diagramme d'espace-temps de l'objection de la navette et du missile :Navette et missile ok1

Les images du missile et de la navette proviennent de la banque d'images Shutterstock.

La trajectoire de la navette est représentée ici en bleu, la ligne de simultanéité de la navette juste avant son accélération est la marron, et la ligne de simultanéité de la navette juste après son accélération est représentée en vert. On constate que, pendant l'accélération, la ligne de simultanéité de la navette spatiale a effectué une rotation. La base du missile est située à l'emplacement de l'événement « envoi du missile » représenté à gauche par le petit missile. L'inclinaison de la trajectoire de la navette suite à son accélération (la ligne courbe représente une accélération) indique que la navette sur ce diagramme se déplace à 50 pour cent de la vitesse de la lumière par rapport à la rampe du missile qui est prise comme point de repère « fixe ». J'ai donné une vitesse très importante sur ce diagramme à la navette spatiale afin de faciliter la représentation, mais l'objection peut être valable avec une vitesse moindre, il faut seulement que la distance de la base du missile soit alors plus grande. On voit que l'événement « envoi du missile » est censé avoir eu lieu pour la navette avant son accélération, car il est situé en dessous de la ligne de simultanéité marron, et ne pas avoir encore eu lieu après l'accélération de la navette, car situé au-dessus de sa nouvelle ligne de simultanéité (la verte). C'est ce qui ne convient pas à partir du moment où l'on prend en compte l'existence du missile en fonction de ce que nous montre le diagramme d'espace-temps, comme le veut le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique (voir ci-dessous). En effet, si la navette spatiale a commencé un calcul trois dimensions de la trajectoire du missile dans l'espace avant qu'elle n'accélère, elle ne peut pas considérer, suite à son accélération, que le missile n'existe pas encore, le missile dans l'expérience de pensée étant assemblé au moment du lancer. Il n'y a pas deux lignes d'univers en ce qui concerne la trajectoire du missile (trajectoire du missile sur le diagramme d'espace-temps), mais un calcul trois dimensions de la trajectoire du missile qui va être contraire à ce qu'indique le diagramme d'espace-temps. Ce qui montre que le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, impliqué par l'invariance de c (voir ci-dessous), aboutit à une contradiction, et que, comme il n'y a pas de tierce possibilité, il existe en fait une simultanéité absolue au niveau physique. Or, nous savons qu'avec une telle simultanéité la vitesse de la lumière ne pouvait pas, dans tous les cas de figure, être invariante par rapport tous les observateurs inertiels. Ce raisonnement remet donc en cause le deuxième postulat de la relativité restreinte. (annexe 3 du livre : Paradoxe sur l'invariance de la vitesse de la lumière.)

Validité de cette interprétation du diagramme d'espace-temps :

Il faut tenir compte du but de l'objection de la navette et du missile qui est de démontrer que la vitesse de la lumière ne peut pas être physiquement invariante, dans un aller simple entre deux points, dans tous les cas de figure, pour tous les observateurs inertiels (sens 1). On peut aussi parler d'invariance au niveau physique de la lumière dans un aller-retour (sens 2). C'est important de le préciser car sinon on finit par ne plus parler de la même chose. Pour que la vitesse de la lumière puisse être physiquement invariante (sens 1), il faut donner un sens physique aux lignes de simultanéité en les faisant correspondre à l'existence des corps en mouvement, ce qui revient à dire qu'il faut prendre en compte l'existence des corps en fonction de ce que nous montre le diagramme d'espace-temps. D'où l'interprétation particulière du diagramme d'espace-temps liée à ce qu'il est question de démontrer. Mon raisonnement sert juste à démontrer, que la vitesse de la lumière ne peut pas être physiquement invariante, dans tous les cas de figures (sens 1). Pour certains cela paraîtra peu, pourtant c'est déjà beaucoup, car cela peut contribuer à une évolution de notre conception de l'espace-temps et amener à réaliser d'autres expérimentations. La remise en cause de l'invariance de la vitesse de la lumière (sens 1), ouvre la voie vers une autre interprétation plus réaliste, et même à un changement de conception de l'espace-temps.

C'est ThM, du forum Physique Online, qui m’a fourni le premier diagramme d'espace-temps représentant mon objection de la navette et du missile. Il n'a pas été vu ou accepté, dans les discussions par ThM, que le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière impliquait le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, et que ce principe réclamait de prendre en compte, dans l'objection de la navette et du missile, l'existence du missile en fonction de ce qui est montré sur le diagramme d'espace-temps. En effet c'est à partir de là que l'on découvre la validité de mon objection. ("Principe de relativité de la simultanéité au niveau physique": se reporter au chapitre « Erreur d'interprétation d’Einstein dans son expérience de pensée du train » du livre « Et il survolait les eaux vers une nouvelle vision du monde physique ? » en accès libre sur Amazon.)

Philippe de Bellescize